A. Domaines de l’investigation et de la mise en œuvre des langages et des pratiques plastiques
La représentation, ses langages, moyens plastiques et enjeux artistiques
Les différents statuts du dessin : outil d’observation, d’interprétation, de conception, de communication, langage artistique en soi
Les conceptions contemporaines du dessin : pluralité des modalités et pratiques, filiation et rupture, relations avec d’autres médiums, avec l’écriture
Autonomie et extension du dessin : affirmation ou mise à distance du geste, de l’instrument, de la trace, usages de machines ou de technologies, diversité des supports, des échelles, espace ou paysage comme matériaux, dimensions virtuelles
Représentation de l’espace et du corps dans les arts du monde : dialogues et métissages des cultures, interactions entre approche artistique et communication, science, technologie
La figuration et l’image ; la non-figuration
Dispositifs et rhétoriques de l’image figurative : fixité et mobilité de l’image, unité ou éclatement des supports, temps juxtaposés, symbolisation, allégorie, métaphore, métonymie
La non-figuration : systèmes plastiques et processus en jeu, autonomie des données formelles, matérielles, gestuelles, chromatiques
La matière, les matériaux et la matérialité de l’œuvre
Valeur expressive des matériaux : affirmation des données matérielles et sensibles de l’œuvre, potentiel sémantique et symbolique des matériaux
Extension de la notion de matériau : données numériques, sons, gestes, lumière, mots, idées
B. Domaines de la présentation des pratiques, des productions plastiques et de la réception du fait artistique
La présentation et la réception de l’œuvre
La présence matérielle de l’œuvre dans l’espace de présentation : dispositifs, disposition, échelle, intégration, in situ
Conditions et modalités de la présentation du travail artistique : éléments constitutifs, facteurs ou apports externes (cadre, socle, cimaise… et dispositifs contemporains)
Sollicitation du spectateur : stratégies et visées de l’artiste, du commissaire d’exposition, du galeriste, de l’éditeur
La réception par un public de l’œuvre exposée, diffusée ou éditée
L’exposition comme dispositif : communication, médiation et trace de l’œuvre, du discours, du fait artistique
L’exposition comme objet : statut artistique de l’exposition, diffusion vers d’autres espaces et moyens de communication
C. Domaines de la formalisation des processus et des démarches de création
L’idée, la réalisation et le travail de l’œuvre
Temporalités du processus de création : temps de réalisation, de dévoilement, de lecture, œuvre évolutive et work in progress
La création à plusieurs plutôt que seul
Détermination d’une création à plusieurs : goût, idéal, nécessité d’associer des compétences diverses, de mutualiser des ressources au service d’une création
Économie de la production collective : associations, syndicats, réseaux, collectifs d’artistes, ateliers partagés, outils de prototypage de type FabLab
II. Champ des questionnements artistiques interdisciplinaires
Dialogue des matériaux entre eux, adaptation à la destination du projet : relations entre construction ou fabrication et données matérielles (de l’architecture, du paysage, du design)
Interaction entre images et spectateur, interfaces au service de leur diffusion et de leur réception : mise en scène des projections et des écrans, implication du public (interaction image, son et spectateur)
Mise en espace, mise en scène de l’œuvre : usages de l’architecture d’un lieu, absence de séparation entre public et œuvre, exploitation du cube scénique, implication ou non du spectateur
III. Un questionnement artistique transversal
Expérience de la perception : défendre la singularité de son regard, sa sensibilité, ses intuitions ; éprouver diverses positions entre contemplation, immersion, participation ; ancrer des interprétations personnelles sur des savoirs
Partage du sensible : accueillir les divergences entre spectateurs ; construire des coopérations interprétatives ; développer des liens citoyens, des actions, avec l’art et les œuvres
Émancipation du spectateur : dépendre d’une posture héritée d’une tradition ou d’une convention ; s’affranchir d’un discours normé sur l’œuvre ; décider librement d’être regardeur ou de s’associer à une création, de devenir co-auteur